Cím: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 10. 02. - 12:11:49 versek a fiókból (https://i.pinimg.com/564x/f0/79/89/f07989bd60b6cefe37ba236f3f2b28fb.jpg) Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 10. 02. - 12:12:23 Ó, virrasztások évszaka! Vastagon fog a tinta, zordul. A rozsdalevü éjszaka már hatkor a kertekre csordul: Reves fák nyirka folydogál s te arra gondolsz: mennyi éved van hátra még? Jaj meg-megáll a láb, mert fél, hogy sírba téved. ...Mondd, kissé mártottál-e már hófehér cukrot barna lébe, egy feketekávés pohár keserű, nyirkos éjjelébe? S figyelted-e: a sűrü lé mily biztosan, mily sunyi-resten szivárog, kúszik fölfelé a kristálytiszta kockatestben? Így szivódik az éjszaka beléd is, fölfelé eredve, az éjszaka, a sír szaga minden rostodba és eredbe, mígnem egy lucskos, barna esten az olvadásig itat át, hogy édesítsd valamely isten sötét keserű italát. Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 10. 09. - 17:11:26 Hier, à Paris, l'automne s'est glissé sans bruit. Il descendait la rue offerte à saint Michel Et, sous les arbres qui dormaient dans la chaleur, Il est venu vers moi. M'en allant à pas lents j'approchais de la Seine. Dans mon âme chantait le feu dans du bois mort Et la chanson était étrange, pourpre, grave Et parlait de ma mort. L'automne m'a rejoint. Il a dit quelque chose Et le Boulevard Saint-Michel a frissonné. Tout le long du chemin des feuilles guillerettes S'amusaient à danser. Ce ne fut qu'un instant. L'été n'a pas bronché Et l'automne en riant quittait déjà Paris. Il est passé. Je suis seul à le savoir Sous les arbres pesants. (https://www.babelmatrix.org/works/hu/Ady_Endre/P%C3%A1rizsban_j%C3%A1rt_az_%C5%91sz/fr/21702-L_automne_est_pass%C3%A9_par_Paris?interfaceLang=hu) Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 10. 16. - 16:25:16 Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la, Da vamm a zo amañ, koantig, Ouzh da luskellat, mignonig, Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la. Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la, Da vamm a zo amañ, oanig, Dit-te o kanañ he sonig, Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la. Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la, En deiz all e ouele kalzik, Hag hiziv e c’hoarzh da vammig, Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la. Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la, Toutouig la la, ‘ta paourig, Poent eo serrañ da lagadig, Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la. Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la, Toutouig la la, bihanig, Ret eo diskuizhañ da bennig, Toutouig la la, va mabig, Toutouig la la. /breton altató/ Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 12. 07. - 19:48:54 Ne suis ni relation, ni parent, Ni aïeul comblé, ni descendant, Je ne suis pour personne, Je ne suis pour personne. Comme tout homme suis : majesté, Mystère, Cap-Nord, étrangeté, Lueur de feu follet, Lueur de feu follet. Mais, oh ! ne puis ainsi demeurer, Je voudrais, je voudrais me montrer, Que, visible, on me voie, Que, visible, on me voie. Pour ça le chant, le mal pour soi-même, J'aimerais, j'aimerais que l'on m'aime, Et puis être à quelqu'un, Que je sois à quelqu'un. Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2021. 12. 25. - 19:23:42 Entre le bœuf et l’âne gris Dort, dort, dort le petit fils, Mille anges divins, mille séraphinsVolent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. Entre les pastoureaux jolis, Dort, dort, dort le petit fils, Mille anges divins, mille séraphins Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. Entre les roses et les lys, Dort, dort, dort le petit fils, Mille anges divins, mille séraphins Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. Entre les deux bras de Marie, Dort, dort, dort le petit fils, Mille anges divins, mille séraphins Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2022. 01. 07. - 21:35:15 Gerbe de temps, cheveux de lune Qu’une main de nuit importune Aux linières de la rosée Un rossignol chantait pour l’une Ou l’autre de ses bien-aimées. Le bruit blanc du vent dans les feuilles L’horizon s’ouvrait comme un oeil Et déjà de jeunes lumières Aux souplesses de chèvrefeuille Lavaient l’aube dans la rivière Et les eaux pâles de la Lys Charriant d’éteintes étoiles De la nuque au tréfond des moelles Mélangeaient l’aurore aux pétales Des femmes de cygne et de lys. Aube à la margelle des saules Où se turent les rossignols Redevenus d’autres oiseaux je me désaltérais aux geôles Charnelles de ton sable chaud. Et quand les fenêtres bleuirent Aux vannes d’azur du soleil J’essayais en vain de traduire La chair de femme qui soupire De rossignol et de sommeil. /Robert Goffin: Lys/ Cím: Re: Sötétség Írta: Louis Soulier - 2022. 02. 03. - 20:32:23 D'un cavalier qui jadis s'est perdu, C'est le galop aveugle qu'on entend. L'âme enchaînée des sylves abattues Et des roseaux séculaires s'alarment. Et les fourrés profonds des temps anciens Ne sont ici que des lambeaux épars, Mais on y voit reprendre vie soudain Les spectres blancs des légendes d'hiver. Là le hallier, et là-bas les taillis, Et là le chant d'autrefois, étouffé, Qui, sous la glace et le froid se tapit Depuis que ne sont plus nos fiers aïeux. Chez nous l'automne est envahi de spectres: La guerre a pris tant de nos meilleurs fils! Sur les prairies que les collines cernent, Novembre marche en pelisse de brume. Et tout à coup la plaine nue se couvre Comme autrefois de joncs et de forêts. Des siècles morts, la fine pluie s'entrouvre Et donne asile à son grand corps glacé. Tout est sueur de sang, climat secret, Air oppressant, pesanteur des ancêtres; Partout les bois et partout les marais Et les déments qui régnèrent jadis. Un voyageur d'autrefois, égaré, Fraie son chemin dans les lianes neuves. Ni jour ni feux ne viennent l'éclairer. Sourds, les hameaux. Tout est refus, absence, Sommeil torpide où les gisants frissonnent quand dans leur rêve, au fond du vieux passé, Ils voient jaillir, des bois brumeux d'automne, Des loups, des ours, des buffles forcenés. D'un cavalier qui, jadis, s'est perdu, C'est le galop aveugle qu'on entend. L'âme enchaînée des sylves abattues Et les roseaux séculaires s'alarment.
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